« Salomé III » / Lou-Andréa Lassalle
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C’est un projet singulier mêlant architecture, dessin, mobilier, rite païen et fiction que nous propose Lou-Andréa Lassalle pour le centre d’art et de design La cuisine. Les choses commencent souvent dans le monde parallèle qu’élabore minutieusement la jeune artiste. Elle lie un territoire et tout ce qui le compose - son histoire, son architecture, ses légendes - avec des personnages symboliques et leurs fantômes qui viennent l’investir le temps d’une exposition ou d’une performance. Une relecture personnelle, à la croisée du réel et de l’imaginaire.
L’univers de Lou-Andréa Lassalle
Lou-Andréa Lassalle est née en 1987 à Toulouse et vit actuellement entre Caylus et Bordeaux. Jeune artiste au parcours singulier et prometteur, elle réalise à La cuisine Salomé III, une exposition monographique qui présente la diversité et la richesse de sa pratique. Elle y développe sa Cosmogonie, un monde dans lequel évoluent des personnages fictifs inspirés de personnes réelles qui font partie de sa famille :
« Il y avait la mère représentée par une maquette de cité ouvrière, la fille par une serre industrielle, ou encore le cousin par un blockhaus. Chacun incarné par un référent architectural - illustrant de façon plus ou moins métaphorique un trait de caractère, un passe-temps, ou encore une obsession. Ensemble, ils composent une organisation parfaitement hiérarchisée que Lou-Andréa Lassalle nomme sa Cosmogonie. »1
Dans sa Cosmogonie, Lou-Andréa Lassalle joue avec son identité et devient Salomé, s’inspirant à la fois de la grande romancière Lou Andréas-Salomé et de la figure biblique de Salomé (princesse sanguinaire responsable de la décollation de Saint Jean-Baptiste).
1 / Solen Morel, pour l’exposition « End Of Year Show II », Centre d’art Les capucins.
Une démarche collaborative
Dans son exposition à La cuisine, l’artiste associe son personnage au lieu qui l’accueille : le château de Nègrepelisse. Partant de cette architecture si particulière, elle déploie des maquettes, des panneaux lumineux, des simulations 3D, etc., qui nous invitent à glisser vers un monde chimérique.
Depuis 2012, le travail de Lou-Andréa Lassalle prend deux visages, un personnel et un collectif où elle a décidé d’investir son village originel, où vit une partie des membres de la Cosmogonie. Elle y développe une communauté : le Caylus Culture Club. Cette tribu, telle une société secrète, crée ses propres masques, costumes et symboles. Cette démarche collaborative s’enrichit au fil de rencontres avec des intervenants issus de milieux différents (musique, poésie, cinéma, graphisme, chant, contes...). Aussi pour ce temps d’exposition, elle mobilise un deuxième lieu : le bar Le Lagardère à Caylus avec Le club I.